L'UE abaisse les prévisions de croissance pour 2025 en raison des incertitudes tarifaires

La Commission européenne a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la zone euro et l'ensemble de l'UE, principalement en raison de l'incertitude persistante et des barrières accrues dans le commerce international résultant des tarifs douaniers américains.

Dans ses prévisions printanières annuelles, publiées lundi, la Commission s'attend désormais à ce que les 20 pays partageant l'euro n'expansent que de 0,9 % en 2025, contre une croissance de 1,3 % prévue en novembre dernier, tandis que l'ensemble du bloc des 27 États membres devrait croître de seulement 1,1 %, contre 1,5 % précédemment envisagé.

Les États-Unis ont maintenu des droits de douane élevés sur les produits de l'UE.

Cette dégradation reflète l'impact de l'administration du président américain Donald Trump maintenant des droits de douane élevés sur les principales exportations européennes, 10 % sur la plupart des biens et jusqu'à 25 % sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, ainsi que les effets d'entraînement des mesures de réciprocité prises par la Chine et d'autres partenaires commerciaux.

Les économistes de la Commission soulignent que la "perspective commerciale mondiale affaiblie" et "l'incertitude accrue des politiques commerciales" ont considérablement déprimé la croissance des exportations, cette dernière étant désormais à des niveaux jamais vus depuis les premiers jours de la pandémie de Covid-19.

Valdis Dombrovskis, le commissaire européen à l'économie, a déclaré aux journalistes que la perspective de tensions commerciales durables ou même croissantes "continue de peser lourdement sur la demande extérieure de l'Europe." Il a averti qu'une fragmentation supplémentaire du commerce mondial pourrait à la fois freiner la croissance et raviver les pressions inflationnistes.

En effet, bien que les prix à la consommation dans la zone euro soient prévus pour se rapprocher de l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne d’ici l’année prochaine, de nouvelles séries de tarifs ou de mesures de rétorsion pourraient perturber cette tendance désinflationniste.

Les prévisions supposent un scénario de base dans lequel les droits de douane américains restent à leurs niveaux actuels pendant 90 jours, suite à une décision temporaire en avril de réduire de moitié les tarifs sur l'acier, l'aluminium et les véhicules de 25 % à 10 %.

Les responsables bruxellois ont utilisé cette pause comme leur scénario pour les mois à venir, bien qu'ils reconnaissent qu'atteindre un accord commercial global avec Washington serait le moyen le plus efficace de renforcer les perspectives de croissance de l'Europe. De même, approfondir les liens commerciaux avec les marchés émergents et accélérer les négociations sur de nouveaux accords de libre-échange pourraient offrir des avantages supplémentaires.

La Commission cite d'autres facteurs qui viendront s'ajouter aux maux du bloc

Au-delà des vents contraires externes, la Commission signale plusieurs autres risques à la baisse. Les catastrophes liées au climat, de plus en plus fréquentes et sévères, constituent une menace persistante pour la productivité et la production.

Sur le plan national, les finances publiques de la zone euro agrégée devraient légèrement se détériorer ; le déficit budgétaire devrait passer de 3,1 % du PIB en 2024 à 3,2 % cette année et à 3,3 % d'ici 2026. Le ratio de la dette au PIB devrait grimper de 88,9 % à juste en dessous de 90 % cette année et à 91 % en 2026.

Néanmoins, la Commission voit également quelques points positifs. Le chômage dans la zone euro devrait continuer à diminuer progressivement, atteignant une moyenne de 6,1 % d'ici 2026. L'inflation des prix à la consommation, après avoir atteint un sommet de 2,4 % l'année dernière, devrait ralentir à environ 2,1 % en 2025 et encore à 1,7 % en 2026, en supposant qu'il n'y ait pas de nouveaux chocs.

Et si les membres de l'UE devaient canaliser davantage de ressources vers la défense et les industries stratégiques, ces dépenses pourraient aider à stimuler la croissance même dans un contexte de commerce mondial incertain.

Dans son introduction au rapport, Maarten Verwey, directeur général du département Économie de la Commission, a déploré que « le monde était largement mal préparé à ce virage protectionniste marqué dans la politique commerciale des États-Unis. » Il soutient que les récentes réductions temporaires de tarifs devraient servir de tremplin vers des solutions multilatérales plus durables.

Sans de tels progrès, cependant, la Commission met en garde que la trajectoire de croissance de l'Europe restera modérée, avec seulement une reprise modérée à 1,4 % de croissance dans la zone euro et 1,5 % pour l'UE dans son ensemble prévue en 2026.

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